Consultation

XX, folios:72
Urre, Philibert d', seigneur de Paris
M. de Gordes
Lettre non liée
15/01/1573
Grenoble
Guisans

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Reçue à Grenoble, le 29 janvier 1573.

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Monsieur, par le presant porteur, le sieur Gaspar Chareny, vous ay vollu

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escripre ce mot pour vous remercier humblemant les honnestes offres quil

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vous a pleu par votre derniere lettre moy presenter et en special pour le faict de

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mes enfentz de Venterol sur le faict des lodz de la terre de Saint Maurie

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qui se porront monter deux mil francs en plus sens layde de nous

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bons seigneurs et amys desquels moy et mesdictz enfentz et ma filhe vous

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tenons le premier et le plus principal. Le père vous a esté serviteur et

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les enfentz vous feront service ung jour, Dieu aydant. Je vous supplie

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monsieur les havoir pour recommandés. Aussy vous vouldrés bien fère

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entendre comme ma mayson de Guysans où je suys à presant est yci à la

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gorge des lops de tous ceulx de la relligion, estant au millieu de

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Bordeaulx, de Dieu le Fit et Condorcés et le passage de tout ce pays qui

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pourront aller à Montbrun, combien que ceulx dudit Condorcés m’ont

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tous promis la foy et y font bonne garde, leur ayant monstré votre lettre

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sont fort obeyssantz et rengés à la relligion du roy. Mays ceulx de Bordeaulx

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sont tousjours plus accariastres et ne scay quil en porra advenyr.

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Parquoy monsieur, vous vouldrès supplier me donner mes subjectz

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de Sainct Mazel et aultres despendentz mes subjectz pour m’ayder à garder

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ma mayson, et par mesmes moyen les exempter de la contribution

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quilz font à la ville de Dye car ma mayson est daultant d’importance

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pour le service du roy tant pour tant que Dye et an lieu le plus à

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craindre silz vollient se remuer et qui seroyt aultant demuny car

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elle est assés fort et me samble quil est plus raysonnable que

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mes subjectz maydent à garder ma mayson que à garder la ville de

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Dye, joinct que je suys contrainct men aller de madite mayson de Guysans

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pour deux moys en une aultre myenne pour des affères qui me sont

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fort necessères et où ilz me fauldroyt tenyr huict ou dix soldatz à madite

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mayson m’est une grande despence et mesdictz subjectz sont en fort bonne

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vollanté à la me garder avecq votre permission et descharge de ceulx

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de Dye, vous suppliant, monsieur, n’estre marry sy je ne leur permetz

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contribuer audit Dye, joinct que à Falhens, La Mote et Glandage se

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gardantz sont exemptz ; vous asseurant que madite mayson est de plus

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d’importance que piece de ceulx là et plus forte de beaucoup que Falhens et

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La Mote et qui devroyt plus demuny. Je vous supplie ne me

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volloir reffuzer mes pouvres subjectz car feront cella fort libremant

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et je vous en demeurerey obligé et prest à vous obéyr toute ma vye

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[72 v°] d’aussy bon ceur que je vous supplie me recepvoir à votre bonne grace

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A laquelle très humblement me recomande. Priant Notre Seigneur vous

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donner,

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monsieur, en santé, prosperité et longue vie. D’une votre obeyssante

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mayson de Guysans, ce quinzième jour de janvier.

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Le present porteur vous fera entendre enquoy importe

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ma mayson et certaines particullarités qui se presentent

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en ces cartiers desquelles peult estre nestes adverty

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Votre plus humble et obeyssant à vous faire service Parys

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